Les athlètes français qui remportent des médailles aux Jeux olympiques bénéficient de primes en fonction de la couleur de leur médaille : 20 000 euros pour le bronze, 40 000 euros pour l'argent, et 80 000 euros pour l'or. Cependant, ces primes ne sont pas exemptes d'impôts et sont soumises au barème progressif de l'impôt sur le revenu, avec un abattement de 10 % ou la possibilité de déduire les frais réels.
Imposition des primes : une réalité inévitable
Depuis les Jeux olympiques de Tokyo en 2021, ces primes sont imposables en France. Par exemple, un athlète qui gagne une médaille d'or doit reverser 21 600 euros à l'État sur les 80 000 euros de prime. Pour l'argent, l'impôt s'élève à 10 800 euros sur 40 000 euros de prime, et pour le bronze, 1980 euros doivent être payés sur une prime de 20 000 euros. Ces montants sont calculés uniquement sur les primes, sans inclure les autres revenus des athlètes.
Options pour échelonner le paiement des impôts
Les athlètes ont la possibilité de payer leurs impôts en une seule fois ou d'utiliser des dispositifs permettant d'étaler le paiement sur plusieurs années. Par exemple, la prime peut être répartie sur quatre ans, ce qui permet de lisser l'impact fiscal. Une autre option est le « système du quotient », qui consiste à ajouter le quart du revenu exceptionnel au revenu habituel et à multiplier par quatre le supplément d'impôt correspondant.
Cas des athlètes résidant à l'étranger
Pour les athlètes dont la résidence fiscale est à l'étranger, comme Léon Marchand qui réside aux États-Unis, un prélèvement forfaitaire de 15 % est appliqué sur les primes. Ce prélèvement peut ensuite être déduit de l'impôt sur les revenus dans le pays de résidence selon les conventions fiscales internationales.
Débat sur l'imposition des primes
L'imposition des primes des athlètes divise l'opinion publique. Certains, comme David Douillet, la considèrent scandaleuse, surtout pour les athlètes de sports moins médiatisés où ces primes représentent une part importante de leurs revenus. D'autres, comme Pierre Rondeau, estiment que ces primes doivent être imposées, soulignant que les carrières des athlètes sont souvent financées par des fonds publics.
Conclusion
L'imposition des primes des athlètes français est une question complexe qui touche à la fois des aspects fiscaux et éthiques. Chaque athlète doit évaluer les différentes options fiscales disponibles pour minimiser l'impact de l'imposition sur ses primes olympiques.
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